(en 889, le Roi EUDES de France a battu les Normands à Estresses, qui remontaient la Dordogne)

Visite de la vieille ville à pied

Ancienne place de la Barbacanne

 

A l'origine cette place s'appelait ainsi , car à l'emplacement de l'ancien poids public se tenait une tour qui permettait d'assurer la défense de la cité. Cette tour a disparu au XVIIIe siècle.

Place Marbot

Baptisée ainsi en l'honneur d'un colonel d'empire, Marcellin Marbot, un des héros des campagnes Napoléoniennes, né à la rivière d'Altillac en 1782. Engagé chez les Hussards à l'âge de 17 ans, il fit 13 campagnes, dont celle de Prusse, d'Espagne et de Russie. Il mourut en 1854 laissant ses fameux Mémoires et après avoir été précepteur militaire du fils de Louis-Philippe et pair de France. Derrière sa statue se trouve la maison du Bessol.

La maison du Bessol

Elle fut le lieu de naissance du Général Dufaure du Bessol, né en 1828 et mort en 1908, qui s'illustra pendant la guerre de 1870 (Second Empire). En 46 ans de carrière, il participa à 13 campagnes dont celle d'Afrique, de Crimée et du Mexique.

Ce bâtiment date du XVIIIe siècle et possède de belles lucarnes qui proviendraient de l'abbaye.

L'École du Régent

Dans une petite ruelle, à gauche de l'épicerie, vous apercevez une façade qui est le vestige d'un ancien collège d'origine monacale du XIVe siècle. Après le XVe siècle, il fut sous la domination civile des consuls. Sur le fronton figure une inscription en grec "Est-ce que tu cherches le miel des Muses ? Arrête-toi là et bois, ce que je vais te donner est le meilleur des nectars".

Boulevard Rodolphe de Turenne

Baptisé ainsi en l'honneur de l'archevêque de Bourges, Rodolphe de Turenne, qui fonda en 856 un monastère de Bénédictin avec l'aide de 12 moines venus de Solignac. Seigneur de la famille de Turenne, il chevauchait sur ses terres quand il s'arrêta dans un petit village nommé Vellinus. Selon la légende, émerveillé par la beauté des lieux, il rebaptisa le village Bellus Locus (Beau Lieu en latin).

Ce boulevard circulaire entoure la vieille ville et permet d'avoir une vue d'ensemble des anciens remparts. De belles maisons bourgeoises ou nobles avec tourelles, pigeonniers ou girouettes se succèdent le long du boulevard. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que des jardins ont été construits sur les anciens fossés. La végétation plutôt méridionale de ces jardins se compose de palmiers et de bananiers ramenés d'Asie au XIXe siècle et qui ont survécu, car Beaulieu jouit d'un micro climat d'où son appellation de Riviera Limousine.

Institut Sévigné 

Autrefois nommé couvent des Ursulines, qui fut fondé en 1633 pour l'éducation des filles. La lutte contre le protestantisme passe donc par l'enseignement. Expulsées sous la Terreur, les religieuses le sont à nouveau en 1906 et la maison des Ursulines devient donc l'Institution Sévigné, une école privée mixte. En 1845, quatre Ursulines partent aux États-Unis fonder un couvent dans l'Ohio. Restaurée récemment, sa belle façade Renaissance présente des rajouts du XVIIe siècle.

 Le porche Sainte Catherine

C'est l'une des trois portes qui fermait la cité médiévale. De chaque coté, les gonds de l'ancienne porte sont encore visibles. Cette porte donnait accès au faubourg de la Grave, un des trois faubourgs de Beaulieu.

La rue Sainte Catherine

La rue très ancienne a été pavée récemment avec des galets de la Dordogne. Sur la gauche se dresse une belle tour Renaissance ornée d'une coquille François Ier. Au dessus de la porte en ogive se trouve un magnifique listel Tudor.

Vous apercevez aussi à gauche de la tour une fenêtre Renaissance à meneaux . A cette époque les hommes ne savaient pas construire de grands carreaux, les vitres étaient donc composées d'un assemblage de petits carreaux.

La Tour de Sainte Catherine

Édifiée au XIIe siècle, cette tour est une dépendance de l'abbaye. Le culte se pratiquait au premier étage qui était directement lié à l'intérieur de l'abbaye. Le rez-de-chaussée servait à entreposer des denrées alimentaires. Cette tour tient son nom du fait qu'elle aurait abrité les reliques de Sainte Catherine. En face de cette tour, sur une ancienne place publique, se trouvait un puits dont les vestiges ont été retrouvés à l'occasion du pavage.

Les maisons à colombage

  Vous pouvez aussi admirer les maisons à colombage et à pan de bois. Vous remarquerez aussi les encorbellements des maisons, car à cette époque, il était interdit d'empiéter sur le domaine public, c'est à dire la rue. Cet ensemble ancien date du XIVe siècle, mais il a subi des modifications au XIIIe siècle. A gauche vous remarquerez une maison datée de 1787 avec de curieuses sculptures dont une représentant un consul et une autre un gabarier avec son écope. Juste sous le toit, vous apercevez une génoise Quercynoise.

La place du marché

C'était un des endroits les plus actifs de la cité. Sur cette place se tenait de 1575 à 1724 une halle construite par les consuls protestants  pour masquer le tympan et ainsi éloigner les hommes du culte catholique. Cette halle a permis de mieux conserver les sculptures du tympan. Une autre halle se tint jusqu'en 1934 à côté de l'abbatiale, mais elle n'avait qu'un but commercial. Sur cette place vous pouvez aussi admirer quelques maisons typiques dont le colombage est masqué par du crépi. Ces dernières datent du XVe  siècle. Au dessous, la galerie abritait des magasins d'étoffe.

Face à l'abbatiale, une maison datée de 1723 porte l'inscription "Au vieux marin"et deux ancres de bateau sur la façade, ce qui rappelle la vocation de pêcheurs de Beaulieu.

L'abbatiale

 Elle fut classée monument historique en 1843. C'est la plus grande église du département, elle mesure plus de 62m de long, 30 de large et 23 de haut sous la coupole.

Sa construction commença au XIIe siècle pour s'achever au XIIIe siècle. C'est une des plus remarquables églises monastiques de ce style roman limousin. Son plan cruciforme comprend une nef de 17 m  de haut sur 60m de long.

L'abside est entourée de chapelles rayonnantes. Son clocher donjon qui s'élève à l'ouest date du XIVe siècle.

La merveille de cette église est son tympan réalisé par les tailleurs d'images de Toulouse en 1130. Il représente le retour du Christ à la fin des temps appelé aussi Parousie. Le personnage central est un Christ en majesté assis sur un fauteuil Limousin. Ce tympan est comparable au célèbre tympan de Moissac.

Le Trésor

Le trésor enfermé dans un coffre-fort dans le transept nord comprend la célèbre Vierge en argent du XIIe siècle dite Vierge de Beaulieu, une lanterne qui serait peut être d'origine Byzantine et deux bras reliquaire en argent, celui de Ste Félicité et de Saint-émilion.

La place de la Bridolle

Sur cette place se tient une statue de la Vierge vénérée au 15 août. Les Bellocois lui offrent des grappes de raisin qu'ils suspendent à sa main et à celle de son enfant pour protéger les vignes.

La maison Renaissance

Cette maison a été reconstruite au XVIIIe siècle après un incendie et elle porte en réemploi des sculptures qui proviendraient du château d' Estresses. Ces sculptures, des angelots, une sirène, un sauvage couvert de plumes, Samson domptant un lion, un arquebusier, et au centre une femme à sa toilette appelée aussi la nymphe bellocoise, représenteraient selon certains historiens les étapes du voyage de Catherine de Médicis à travers la France pour présenter son fils, Charles X au Français de 1564 à 1566.

A l'intérieur une cheminée monumentale représente Adam et Ève pendant la scène de la tentation.

Le clocher

Devant la maison Renaissance se dresse le clocher de l'église qui abrita après la bataille de Waterloo le maréchal Ney qui s'y cacha quelques jours nourri par le sacristain.

La maison consulaire

Sur cette place se trouvait sûrement la maison de ville ou maison consulaire. La justice y était rendue car la prison jouxtait.

La rue de la République

Cette vieille rue étroite est bordée de maisons anciennes aux murs épais et certaines sont en encorbellement. Sur la gauche se tient une belle tour Renaissance dont le blason a été martelé. Sa porte avec pinacles, très abîmée, est de style flamboyant. Vous pourrez aussi admirer dans cette rue certaines portes de style gothique.

Place des pères

Sur cette place vous jouissez d'une vue remarquable sur le chevet de l'église avec les cinq absidioles. L'étalement des volumes rend l'ensemble très harmonieux. Le clocher octogonal avec des colonnettes pour adoucir les angles, repose sur une base carrée massive.

Vous remarquerez aussi les marques sur certaines pierres, elles servaient à identifier l'emplacement des pierres lors de la construction de l'abbaye.

Sur la droite se trouve la salle capitulaire, qui sert aujourd'hui de sacristie. C'est la seule partie qui reste aujourd'hui des origines. C'était l'ancien lieu de réunion des moines.

Vous pouvez aussi admirer les très belles baies limousines. Devant cette salle se trouve un sarcophage découvert dans l'ancien cimetière des moines qui se trouvait juste ici, derrière l'abbaye.

La rue du Barry du Cros

Cette rue s'ouvre sur un dédale de rues anciennes et étroites. Ce quartier aurait été un des plus populeux de la cité médiévale.

Boulevard Rodolphe de Turenne

En remontant le boulevard, vous apercevez, sur votre gauche, la troisième porte qui fermait  la cité. Cette dernière mène au Barry majeur, ou faubourg de la Chapelle, à l'emplacement du village primitif de Vellinus, village de pêcheurs et de vignerons.

L'emplacement de la herse et des gonds est encore visible

Rue de la Chapelle

Une rue à gauche porte le nom de Patata, dû à l'expression familière "et patati et patata" car c'était le lieu de réunion des commères du village. Il existe aussi dans cette rue une tour d'escalier datée de 1630.

A droite la belle porte sculptée ouvrait autrefois l'accès à la résidence des Jésuites . Leur emblème est toujours visible au dessus de la porte de la Miséricorde, importante maison de retraite tenue par les Soeurs.

Place du Monturu

Cette place tient son nom de la famille des Monteruco, originaire de Florence et parente de la famille du pape Innocent VI, ayant émigré à Beaulieu. Cette famille mit une part de sa fortune à la disposition de Beaulieu, contribuant ainsi à la restauration de la chapelle des Pénitents et à la restauration de la Chapelle des Pénitents et à la restauration du pont-haut après la guerre de cent ans.

L'auberge de la jeunesse

Cette belle maison à galerie de style Quercynois date du XVe siècle. Elle possède des portes en tiers point et un balcon garni de vigne. La présence de vigne sur les maisons servait à identifier les maisons de vignerons. Sur la droite se dresse un magnifique pigeonnier, ce qui nous permet de dire que cette maison appartenait à des nobles. Seuls ces derniers avaient droit de girouette ou de pigeonnier jusqu'à la révolution où les privilèges furent abolis.

Cette maison classée en 1949 abrite l'auberge de la jeunesse depuis 1939.

La chapelle des Pénitents, ancienne église Notre-Dame du port-Haut

Elle fut construite à la fin du XIIe siècle pour accueillir les paroissiens de Beaulieu. Avant sa construction ces derniers devaient se rendre à l'église de Sioniac, la paroisse principale, pour entendre la messe, car l'entrée de l'abbatiale était uniquement réservée aux pèlerins, sauf la chapelle St Prime et St Félicien, paroisse secondaire de Beaulieu.

En partie détruite par la guerre de Cent ans, elle fut restaurée par la générosité de la famille des Monteruco. Elle fut vendue comme bien national pendant la Révolution. En 1820, elle fut rachetée par la Confrérie des Pénitents Bleus . Ces derniers étaient des gens du pays associés en confrérie. Ils se réunissaient pour prier et faire pénitence. Ils étaient vêtus d'une robe bleue et leur tête était couverte d'une cagoule avec juste deux trous pour les yeux. Cette tenue avait pour but de mettre tous les frères sur un pied d'égalité. Ils accomplissaient de magnifiques processions et vivaient selon une règle très sévère. Cette confrérie, créée au XVIIe siècle, se dissipa peu à peu pour disparaître au XIXe siècle après avoir eu une grande importance dans la citée.  

Aujourd'hui la chapelle des Pénitents avec son magnifique clocher-peigne à cloche battantes appartient à la ville et abrite de nombreuses expositions. 

Les quais de la Dordogne

Au XIXe siècle, un important trafic commercial passait sur la Dordogne. 

En effet, à l'automne et au printemps, des gabariers descendaient la rivière en provenance d'Argentat et en direction de Libourne avec leurs bateaux à fond plat appelés gabares. Ils transportaient des merrains servant à fabriquer les tonneaux et des carassonnes destinés au support de la vigne. Plus tard ils transportèrent aussi des denrées alimentaires telles que le vin ou le fromage. Arrivés à bon port, ils revendaient leurs bateaux qui ne pouvaient remonter la rivière et revenaient à pied. Avec l'argent gagné, ils s'arrêtaient dans des auberges telles que la maison des gabariers à Beaulieu, cette grande bâtisse avec un grand balcon de bois que vous apercevez sur les quais. 

Avec leurs coutumes, leurs chants, ils étaient très populaires, mais ils connurent un déclin rapide à la fin du XIXe siècle.

Toutes ces informations ont été recueillies par Sandrine Pouch (Juillet 1999) et je n'ai fait que les retranscrire

 


 

Voici queques clichés venus du début du siecle sur des endroits de Beaulieu que quelquefois vous aurez du mal à retrouver  

 

 

Mais il nous faut quand même rendre hommage à celui qui quand même est un oublié de notre village

je veux parler d'Eustorg. Voici ce que j'ai trouvé à son sujet

Eustorg de Beaulieu(1495-1552), noble dernier né de sa famille, gueux vagabond,
libertin trousseur de très jeunes filles, musicien et maître de musique de la famille
de Gondi, prêtre romain, évangéliste, composa, entre autres pièces maîtresses, un 
improbable Blason du cul.

 

si vous avez vous aussi des trucs sympas, des documents , photos faites le moi savoir

 

Pour accéder à la confrérie des Croque-Poux  !!